top of page

A la recherche du souvenir.

 

Je travaille sur une série inachevée de photographies en noir et blanc (rappelons ici mon choix pour le noir et blanc : nous voyons en couleurs, il manque donc quelque chose à une photographie en noir et blanc. Notre mémoire cherche forcément à remplacer les nuances de gris par les couleurs qu’elle connait et qu’elle associe aux éléments qui lui sont donnés à voir.)

On peut distinguer sur mes photographies un homme, une silhouette anonyme contemplant la mer et un soleil éblouissant. Les scènes sont calmes presque plates, tout en horizon, la mer se distinguant à peine du ciel, la seule verticalité est celle de ce corps figé. 

J’utilise un format paysage, en plus du simple fait que c’est comme cela que l’on représente habituellement une vue, c’est un format utilisé dans les films, mais elle est aussi la vision périphérique de l’homme. 

Les images sont détériorées suite aux fuites de lumière de mon appareil argentique. Comme la rétine peut être endommagée lorsqu’elle est frappée par une lumière trop vive, la surface de mon négatif s’en retrouve altérée, les informations s’effacent alors. 

J’en viens au fait que mon appareil photographique est comme un double de la mémoire, il matérialise le souvenir.

bottom of page